Alizée Agier, championne du monde de karaté, n'a pas pu rentrer dans la police en raison du diabète dont elle souffre.
Alizée Agier a beau être championne du monde de karaté, son curriculum vitae ne lui a pas empêché de se faire recaler de la police. La raison ? Son diabète de type 1.
"Lors de la visite, le médecin a été catégorique : c'était non (...). Ça fout un coup. J'étais très triste. Entrer dans la police, c'était me lever chaque matin pour contribuer au bien public, être au contact de la population, l'aider", explique-t-elle déçue au Parisien. La jeune femme de 23 ans a pourtant réussi les tests d'entrée écrits ainsi que les épreuves physiques d'endurance et un parcours d'habileté. Sa condition physique d'athlète et ses titres prestigieux de karaté n'ont pas suffi à infléchir les discriminations liées à l'emploi dont souffrent encore trop souvent les diabétiques en France.
DES DISCRIMINATIONS ENCORE PRÉSENTES DANS LE MONDE DU TRAVAIL
La sportive de haut niveau exprime son incompréhension au Parisien à l'occasion de la Journée mondiale du diabète le 14 novembre. Son diabète de type 1 diagnostiqué à l'âge de 18 ans ne l'empêche pas de vivre sa passion pour le karaté et de faire de la compétition. Sa pathologie l'oblige à suivre un régime alimentaire encore plus strict et à se faire des injections d'insuline plusieurs fois par jour. Mais Alizée persiste et signe : une vie professionnelle est parfaitement compatible avec un diabète de type 1. Elle espère que son témoignage fasse bouger les lignes et aide à lever les préjugés dont sont victimes de nombreux diabétiques. "Si je témoigne, c'est parce que j'estime que c'est à nous, patients, de faire bouger les choses, de dire qu'un diabète bien géré ne pose pas de problème dans sa vie personnelle et professionnelle", explique-t-elle au quotidien.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui touche environ 6% des diabétiques, selon la Fédération des diabétiques. Chez les patients insulino-dépendants, le corps ne fabrique plus du tout d'insuline, l'hormone sécrétée par le pancréas qui joue un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie (taux de glucose dans le sang). On estime qu'un diabétique sur quatre serait victime de discrimination à l'emploi en France (source : Association française des diabétiques).
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