Il faut "redire aux parents qu'ils tiennent leurs
gosses", a lancé samedi le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, au
lendemain de l'envoi d'une circulaire qui détaille la réponse pénale
"ferme et systématique" qu'il souhaite à l'encontre des participants aux
récentes violences urbaines.
"Les
parents qui ne s'intéressent pas à leurs gamins et qui les laissent
traîner la nuit en sachant où ils vont aller (...) ils encourent deux
ans de prison ferme et 30.000 euros d'amende", a rappelé le ministre de
la Justice en déplacement au tribunal de Créteil (Val-de-Marne).
"Ce
n'est pas à l'Etat d'élever les enfants. L'Etat peut aider les parents
mais il ne peut pas se substituer à eux", a ajouté M. Dupond-Moretti,
venu "constater la mise en application de sa circulaire", selon le
ministère de la Justice.
La
circulaire envoyée vendredi rappelle qu'il est possible d'avoir recours
à la force publique pour faire venir les parents qui ne se
présenteraient pas à une convocation de leur enfant devant la justice,
ou de les condamner directement à une amende ou un stage de
responsabilité parentale.
"On
va +péter les comptes+" des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux
"qui s'en servent pour dire quand, où et comment on va aller casser", a
également assuré l'ancien ténor du barreau.
"L'autorité judiciaire pourra demander aux opérateurs de livrer les adresses IP", a-t-il expliqué.
Depuis
la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier à Nanterre
(Hauts-de-Seine), des violences urbaines ont éclaté un peu partout en
Ile-de-France et dans le reste du pays.
Les
auteurs de ces émeutes, parfois très jeunes, relaient souvent leurs
violences sur les réseaux sociaux, qui se retrouvent dans le viseur du
gouvernement en raison de leur effet amplificateur.
AFP
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