Porté par la beauté des lieux de l’ancien couvent cistercien, le président Macron s’est livré à un exercice dans lequel il excelle, à la croisée du politique et de la philosophie, rythmé par des envolées lyriques mettant en avant son goût prononcé pour les questions métaphysiques et une solide culture humaniste d’inspiration chrétienne.
La question du sens, du bien commun, de l'aspiration de l'individu à la transcendance, une laïcité qui a pour fonction d’assurer la liberté religieuse et de conscience mais pas de déraciner la part sacrée qui peut nourrir le citoyen, c’est cette ligne étroite d’une laïcité refondée qu'a tenue pendant près d'une petite heure le chef de l'Etat français.
« Je suis, comme chef de l'Etat, garant de la liberté de croire et de ne pas croire. Mais je ne suis ni l'inventeur, ni le promoteur d'une religion d'Etat substituant à la transcendance divine un crédo républicain. » Et d'aller jusqu'à exprimer ce souhait : « Le lien entre l'Eglise et l'Etat s'est abîmé, il vous importe à vous comme à moi de le réparer. »
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