Le Japon lève, mercredi 10 avril, l'ordre d'évacuation pour une partie de la petite ville d'Okuma qui héberge, avec la cité limitrophe de Futaba, la centrale nucléaire de Fukushima, en partie détruite par le tsunami du 11 mars 2011. Mais plusieurs ONG dénoncent cette décision du gouvernement japonais qui, selon elles, met en danger des populations en certains endroits.
Avec notre correspondant à Tokyo,Frédéric Charles
Avant les Jeux olympiques de Tokyo de 2020, le gouvernement fait tout pour donner l'impression que la vie est redevenue normale à Fukushima. Jusque dans les deux petites villes les plus proches de la centrale nucléaire abîmée, celles d'Okuma et de Futaba.
« Les habitants peuvent revenir, il n'y a plus de restrictions concernant les enfants ou les personnes âgées », dit un fonctionnaire du gouvernement.
Pour lever les ordres d'évacuation dans un rayon de 60 kilomètres autour de la centrale de Fukushima, le gouvernement a élevé à 20 millisieverts par an l'exposition radioactive acceptable, alors qu'en temps normal, c'est un millisievert qui est retenu.
Pour les Nations unies, ce seuil de 20 millisieverts est trop haut pour les enfants et les femmes en âge de procréer. Le gouvernement a répondu qu'à Okuma, l'exposition est de 2 à 3 millisieverts par an. Mais ce niveau est établi sur la base des mesures effectuées à un mètre du sol tandis que des points de radioactivité bien plus élevées sont relevés à 1 centimètre du sol.
La flamme olympique des Jeux de 2020 partira de Fukushima. La grande majorité des dizaines de milliers d'habitants évacués lors de l'accident nucléaire ne sont pas revenus.
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