Luca Traini, l’auteur de tirs à Macerata (Italie centrale) contre une dizaine de personnes de couleur, a été condamné ce mercredi en cour d’assises dans le cadre d’une procédure judiciaire accélérée réduisant automatiquement les peines à 12 ans de réclusion pour fusillade aggravée par la haine raciale. Ses actes ont eu lieu en pleine campagne électorale pour les législatives du 4 mars dernier.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
L’affaire remonte au 3 février 2018. Ce jour-là, un agent de sécurité âgé de 28 ans, militant d’extrême droite, sillonne le centre-ville de Macerata. Pendant deux heures, il va tirer uniquement sur des Africains pour, dira-t-il, venger le meurtre d’une toxicomane perpétré par des dealers Nigerians.
Il ne connaissait pas cette blonde de 18 ans, prénommée Pamela et dont le corps a été retrouvé coupé en morceaux dans deux valises. Peu importe : pour lui la chasse aux Noirs était un acte dû.
En pleine campagne électorale, cette fusillade, qui a fait six blessés, va diviser l’Italie. Luca Traini est hissé au rang de héros par les sympathisants de la Ligue de Matteo Salvini ou cité en exemple comme le symbole du danger que pourrait représenter l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.
Durant son procès, ce jeune au crâne rasé, va reconnaître les tirs, mais en réfuter le caractère raciste. Les juges ont tranché : Luca Traini a été condamné à 12 ans de réclusion pour fusillade aggravée par la haine raciale.
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