Grèce : de violents incendies ravagent les environs d'Athènes

Il y a eu “15 départs de feu simultanés sur trois fronts différents en Attique”, a annoncé le porte-parole du gouvernement.

Le bilan ne cesse de s’alourdir en Grèce. Des incendies ravagent les alentours de la capitale, Athènes, depuis lundi 23 juillet, plus de 50 personnes ont été retrouvées mortes et on dénombre plus de 150 blessés. Mardi 24 juillet dans la matinée, les pompiers n’ont toujours réussi à maîtriser les feux.

Un groupe de 26 personnes carbonisées a été découvert ce mardi dans la cour d’une villa de Mati, une station balnéaire sur la côte orientale de l’Attique, s’ajoutant aux 24 décès de la veille, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge.

C’est dans les environs de cette station à 40 kilomètres au nord-est de la capitale que la plupart des victimes ont été piégées “à leur domicile ou dans leurs voitures”, a indiqué le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos. 

Les autorités portuaires ont également indiqué lundi 23 juillet avoir retrouvé dans la mer quatre corps, ceux de trois femmes et un enfant qui apparemment s’y étaient réfugiés pour échapper aux flammes.

“Nous risquons de découvrir de nouvelles victimes”,  s’est inquiété un responsable des pompiers, qui recevaient de nombreux appels signalant des personnes introuvables.

“Détecter toute activité suspecte”

Les forces de l’ordre sont mobilisées. Neuf patrouilleurs côtiers, deux bâtiments militaires et des dizaines de bateaux privés assistés d’hélicoptères de l’armée étaient mobilisés pour évacuer de Rafina (port proche de Mati) lundi 23 juillet les résidents et touristes ayant fui les flammes sur les plages et en mer. Les rescapés ont été transférés vers des hôtels et des camps militaires.

La  Grèce a par ailleurs activé le mécanisme européen de protection civile pour obtenir de l’aide de ses partenaires. Le porte-parole a mentionné qu’il y avait eu “15 départs de feu simultanés sur trois fronts différents en Attique”, ce qui a conduit à demander des drones aux États-Unis, “pour observer et détecter toute activité suspecte”.

Le Premier ministre Alexis Tsipras est rentré en catastrophe d’un déplacement en Bosnie pour suivre les opérations. Il a indiqué que “plus de 600 pompiers” étaient sur les trois fronts des incendies. Ceux-ci sont attisés par des vents soufflant jusqu’à plus de 100 km/h.

Alexis Tsipras a enjoint les personnes des zones à risque à “se rappeler que le bien le plus précieux est la vie” et à ne pas tenter de protéger leurs biens envers et contre tout.

Les incendies ont pris alors qu’une vague de chaleur s’abattait sur le pays, avec des températures grimpant jusqu’à 40 degrés Celsius. Selon les services météo, les conditions doivent rester difficiles mardi 24 juillet.