Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Marie-André Belange
Des membres du gouvernement sortant, des hauts commandants de la police nationale et de l’armée, des représentants du corps diplomatique et consulaire, étaient présents pour l'installation du nouveau gouvernement. Une étape cruciale vers une amélioration de la situation selon certains Haïtiens.
Les défis des nouveaux membres du cabinet ministériel sont majeurs, a souligné le président du conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc fils : « Rétablir la sécurité, relancer les activités économiques et sociales dans ce pays ravagé par la violence des gangs armés, réveiller les consciences et mobiliser toutes les énergies afin d'ouvrir la voie à l'organisation d'élections libres, démocratiques, crédibles, transparentes. »
« Sans sécurité, aucun progrès durable ne peut être accompli »
De la Villa d’Accueil à sa résidence officielle, le nouveau Premier ministre, Garry Conille, invite les Haïtiens à parier sur la transition. La priorité sera accordée à l’insécurité, promet le chef du gouvernement : « Notre pèlerinage collectif commence nécessairement par le retour au climat sécuritaire ; sans sécurité, aucun progrès durable ne peut être accompli. »
L’investiture des membres du nouveau cabinet ministériel s’est déroulée alors que la police nationale haïtienne célèbre ses 29 ans d’existence. Un anniversaire empreint de tristesse à cause de l’assassinat de trois policiers de l’unité anti-gang, dimanche 9 juin, au bas de Delmas, banlieue de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Un moment de recueillement a été observé en leur mémoire et des victimes de la violence armée. Le pays attend toujours l'arrivée d'un premier contingent d'une force multinationale menée par le Kenya, censée épauler la police haïtienne dans la lutte contre les gangs.
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