Les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader ces dernières années : divergences sur le conflit en Syrie, désaccord sur l’Iran après la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire, sanctions liées au dossier ukrainien, où les Etats-Unis accusent la Russie de soutenir les rebelles séparatistes du Donbass, accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016... Les contentieux sont légion. L’empoisonnement en mars dernier, au Royaume-Uni, de l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille n’a pas arrangé les choses : en signe de soutien à Londres, Washington a expulsé des diplomates russes, Moscou a répliqué par des mesures similaires.
Dans ce contexte, « le dialogue, en réalité, ne fait que commencer », souligne Fiodor Loukianov, le rédacteur en chef de la revue spécialisée Russia in Global Affairs. L’analyste réputé proche du Kremlin souligne que les relations ont atteint un niveau de médiocrité inédit et fait qu’une telle rencontre finisse par se tenir est donc en soi déjà une victoire diplomatique pour Moscou : « Vladimir Poutine a le sentiment que l’absence de contacts réguliers entre les dirigeants américains et russes, ça n’est pas normal », explique-t-il.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article