Christelle travaillait depuis 18 ans à l’hypermarché Cora de Saint-Malo, elle a été licenciée pour faute grave.
En théorie, la loi interdit de défavoriser un employé qui refuse de travailler le dimanche. L’hypermarché Cora de Saint-Jouan-des-Guérets, près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), aurait pourtant licencié deux de ses salariés qui refusaient le travail dominical.
Selon Europe 1, une femme employée depuis dix-huit ans, formée pour tenir la station-service, et un homme en poste au rayon crèmerie depuis huit ans, ont été renvoyés pour « faute grave ». Tous deux ont refusé de venir travailler le dimanche, puisque cette possibilité n’est pas inscrite dans leur contrat de travail.
Selon Europe 1, aucun des 200 salariés de l’hypermarché n’a reçu d’avenant à son contrat de travail lorsque la direction a décidé d’ouvrir tous les dimanches matin, en mars 2018. Cette décision, que n’ont pas prise les Leclerc et Carrefour de Saint-Malo, implique pour chaque employé de travailler six matinées dominicales par an. Il n’y a pas eu d’appel à volontaires.
Licenciés sans préavis ni indemnité
Selon la salariée licenciée, Christelle, le directeur a « dit que c’est la loi Macron et que vu la conjoncture actuelle, c’est son gagne-pain. C’était ça ou on prenait la porte directement. J’ai dit : 'Non, je ne le ferai pas'. Après, il y a eu une procédure pour faute grave. Faute grave ? Je lui ai dit qu’il valait mieux, carrément, que je vole ! »
Comme son collègue masculin, Christelle a été licenciée sans préavis ni indemnité de licenciement. Elle veut attaquer son ancien employeur devant le conseil de prud’hommes. Sollicitée par la radio, la direction de l’hypermarché n’a pas souhaité répondre.
Dans le même département, un autre hypermarché Cora veut ouvrir le dimanche. Situé près de Rennes, il rencontre l’opposition des syndicats et d’élus locaux. Ceux-ci craignent un effet délétère pour les commerces des centres-villes et des centres-bourgs alentour
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