L'ampleur du bouleversement dessiné par les premiers résultats de ce scrutin législatif est inédit. Aucune majorité parlementaire claire n'émerge, dimanche 4 mars au soir, alors que les Italiens étaient appelés à élire pour cinq ans les 630 membres de la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat. Et le pays, plus divisé que jamais, s'oriente à nouveau vers une situation de blocage politique.
Au niveau des partis, c'est le Mouvement 5 étoiles (M5S) qui frappe un grand coup. Avec des premières estimations le créditant de près de 32 % des voix, le parti créé en 2009 sur la promesse d'un « changement de système » s'impose comme la force majeure de l'échiquier politique italien. Le parti obtiendrait ainsi entre 195 et 235 sièges, confirmant largement sa place de premier parti d'Italie.
Le futur allié du M5S se cache peut-être du côté de la coalition de droite, qui subit un revers. Si la formation, qui rassemble les partis Forza Italia (Silvio Berlusconi), la Ligue du Nord (Matteo Salvini) et Fratelli d'Italia, est en tête du scrutin avec environ 35 % des votes, elle est, elle aussi, loin de la majorité.
Surtout, au sein même de cette coalition se joue peut-être le plus gros bouleversement de ce scrutin. Le parti d'extrême-droite de Matteo Salvini, la Ligue, dépasse d'une courte tête (16 %) le parti historique de Silvio Berlusconi, Forza Italia (15 %), selon les premiers résultats. Un score qui illustre là encore la montée en puissance des partis anti-européens, vrais gagnants de cette élection.
BBC Afrique
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