Il a passé cinq ans en hôpital psychiatrique mais il pourrait bientôt être libéré et rentrer chez lui. Le «Mirror» rapporte qu’Anatoly Moskvine, arrêté en 2011 après que la police a découvert une trentaine de restes humains exposés à son domicile ne serait plus considéré comme dangereux par les médecins. Une deuxième expertise doit toutefois être organisée avant que l’homme soit présenté devant un juge le 24 octobre prochain. C'est là que la décision de le renvoyer chez lui sera prise.
Anatoly Moskvine s’était créé sa propre collection de poupées humaines. La police a découvert chez lui, à Nijni Novgorod à plusieurs centaines de kilomètres à l’Est de Moscou, 26 cadavres de petites filles, âgées de 3 à 12 ans. L’homme historien de profession et considéré comme un génie par les autorités, déterrait les fillettes dans les cimetières, la nuit, avant de les ramener à son domicile. Là, il les recouvrait de la tête aux pied, leur mettant gants et chaussettes. Certaines portaient des robes, d’autres avaient l’air de peluches géantes, rappelle le «Daily Mail». Celles qui n’étaient pas recouverte de tissus au niveau de visage portaient des masques représentant des visages. Toutes étaient exposées dans cette maison de l’horreur, entre livres, bibelots et costumes d’époque. Anatoly Moskvine était si attaché à ses «poupées» qu’il leur organisait même chaque année un anniversaire.
Ce sont les parents du suspect – chez qui ce dernier vivait - qui ont découvert l’atroce mise en scène. Après avoir séjourné l’été dans leur résidence secondaire, ils ont retrouvé avec effroi ces fillettes momifiées, coiffées de perruques gisant sur le canapé, sur le sol ou dans des placards. L’homme, qui parle 13 langues, avait été jugé inapte à suivre un procès et avait été interné en hôpital psychiatrique. Après son arrestation, il a expliqué aux enquêteurs qu’il «attendait que la science trouve un moyen de faire revivre ces enfants». Pour sélectionner chaque fillette, Zhilyakov «s’allongeait dans le cercueil, à ses côtés, et tentait d’entrer en contact avec elle», a-t-il indiqué à la police à l’époque. Et d’ajouter: «J’écoutais ce qu’elles avaient à dire. Souvent, elles me demandaient de les amener faire un tour».
Le traumatisme de la mère d'une petite fille
La mère d’une des victimes, qui avait été tuée alors qu’elle se rendait seule chez sa grand-mère pour la première fois, est revenue sur cette macabre affaire dans le quotidien anglais. «Vous ne pouvez pas imaginer qu’un jour, quelqu’un va toucher la tombe de votre enfant, l’endroit le plus sacré au monde pour vous. Nous avons visité la tombe pendant neuf ans, sans imaginer qu’elle puisse être vide. Que notre fille était dans l’appartement de ce monstre», a-t-elle confié.
«Nous l’avons enterrée en 2002 et en 2012, nous avons ouvert le cercueil avec la police et avons découvert qu’il était vide…», a-t-elle ajouté. Pendant neuf ans, à partir de 2003 et régulièrement, les parents de la petite fille de 10 ans retrouvaient des notes déposées sur la tombe et signée D.A. pour «Dobry Angel» ou «Kind Angel», surnoms du suspect. «Ces lettres anonymes appelaient notre fille "Little Lady". Il parlait chaque année de la rentrée des classes. Il comptait chaque classe dans laquelle elle était censée entrer, année après année, comme si elle était encore en vie»...
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