Alors que des centaines de Rohingyas continuent de fuir la Birmanie, 88 ONG internationales ont saisi l'Onu pour demander l'imposition d'un embargo sur les armes contre les militaires birmans.
Dans un communiqué commun publié vendredi, ces ONG, dont Human Rights Watch (HRW), ont également dénoncé les "crimes contre l'humanité" commis en Birmanie contre la minorité musulmane Rohingya.
Elles ont parallèlement demandé à l'Assemblée générale de l'ONU d'adopter une résolution sur la Birmanie et d'imposer un embargo sur les armes contre les militaires birmans.
La police bangladaise a annoncé avoir empêché plus de 20.000 Rohingyas de franchir sa frontière. En attendant leur possible retour en Birmanie, ceux présents sur le territoire bangladais sont entassés dans des camps débordés.
Toujours vendredi, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge a dénoncé des risques sanitaires et d'épidémies, avec déjà des milliers de cas de diarrhées aiguës liées à des conditions d'hygiène désastreuses.
La Croix-Rouge internationale indique que dans certains camps ne dispose que d'un seul WC pour plusieurs centaines de personnes, avec pour conséquences des excréments s'accumulant un peu partout. Selon la Croix-Rouge, 3,6 millions de litres par jour sont nécessaires pour les besoins en eau du demi-million de personnes entassées dans des camps de fortune au Bangladesh.
Un lot de 900.000 doses de vaccin contre le choléra est en cours d'acheminement vers les camps, où les ONG internationales redoutent une épidémie.
Venant d'une région parmi les plus pauvres de Birmanie, ces réfugiés sont dans un état de grande fragilité physique. Un sur cinq souffre de malnutrition sévère, a dénoncé vendredi le haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU.
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