Le ministre italien de la Défense indique que la France a une responsabilité dans le conflit en Libye.
C'est sur les réseaux sociaux que la ministre italienne de la Défense a affiché sa position à un moment où les combats entre milices rivales ont fait une cinquante de morts à Tripoli.
Les combats violents ont continué de faire rage lundi dans la périphérie sud de Tripoli avec l'implication de nouveaux groupes incontrôlés.
Elisabetta Trenta évoque sur sa page Facebook l'intervention militaire de la France en Libye en 2011 contre le régime du colonel Kadhafi.
"Evidemment, il est indéniable qu'aujourd'hui ce pays se retrouve dans cette situation parce que quelqu'un, en 2011, a privilégié ses intérêts à ceux des Libyens et de l'Europe elle-même", écrit la ministre.
Face aux affrontements en cours à Tripoli qui déstabilisent le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale, la presse italienne a évoqué une possible intervention des forces spéciales italiennes.
La ministre italienne de la Défense écarte pour le moment cette option au même titre que la présidence du Conseil italien qui avait "catégoriquement démenti" tout préparatif militaire allant dans ce sens.
Elisabetta Trenta estime qu'il "est du devoir des Libyens de se protéger et de trouver un accord".
Après l'échec d'un accord de cessez-le-feu annoncé vendredi, la mission de l'ONU en Libye (Manul) a invité les "différentes parties concernées" à une "réunion élargie" mardi pour un "dialogue urgent sur la situation sécuritaire" à Tripoli.
Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'est dit prêt à retourner "bientôt" à Tripoli car pour lui "l'Italie doit rester protagoniste du processus de stabilisation en Méditerranée".
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