La junte militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé, lundi 25 juillet 2022, avoir exécuté quatre militants pro-démocratie, accusés d’avoir aidé à commettre des “actes terroristes”.
D’après des médias internationaux, il s’agit des premières exécutions depuis des décennies dans le pays, ce qui suscite une avalanche de réactions.
Condamnés à mort à l’issue de procès à huis clos en janvier et en avril, les quatre prisonniers étaient accusés d’avoir aidé des milices à combattre l’armée qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État l’année dernière et déclenché une répression sanglante contre ses opposants.
Le gouvernement d’unité nationale birman, mouvement composé des parlementaires déchus de leur mandat, des chefs de file de la contestation contre le coup d’Etat et des représentants des minorités ethniques, a condamné les exécutions et appelé la communauté internationale à prendre des mesures contre la junte.
Les personnes exécutées sont la figure de l’opposition pro-démocratie, Kyaw Min Yu, dit “Jimmy”, l’ancien député dans les rangs du parti de l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyiet, Phyo Zeya Thaw, Hla Myo Aung et Aung Thura Zaw.
“Ces exécutions constituent une privation arbitraire de la vie et sont un nouvel exemple du bilan atroce de la Birmanie en matière de droits humains, a déclaré le directeur régional d’Amnesty International, Erwin Van Der Borght.
Selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), les dernières exécutions dans le pays remontaient à la fin des années 1980.
“Extrêmement attristé, (…) je condamne la cruauté de la junte”, a déclaré, dans un message, le porte-parole du bureau du président du mouvement des parlementaires déchus de la Birmanie, Kyaw Zaw. “La communauté internationale doit punir leur cruauté”, a -t-il demandé.
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