Les familles des 45 soldats américains de la guerre du Vietnam dont les dépouilles sont toujours recherchées au Cambodge vont devoir attendre. La coopération entre les deux pays est interrompue. Quelques jours après la suspension de l'octroi de certains visas américains pour ses hauts fonctionnaires, Phnom Penh marque ainsi son mécontentement.
Cette suspension de visa touche le Cambodge, mais aussi trois pays africains. C'est une mesure prise par Washington contre les pays qui mettraient de la mauvaise volonté à reprendre leurs citoyens expulsés des Etats-Unis suite à une condamnation judiciaire.
En ce qui concerne le Cambodge, des centaines de descendants d'exilés qui ont fui le régime khmer rouge ont été expulsés depuis le début des années 2000.
Vendredi, le Premier ministre Hun Sen a assuré Washington de sa bonne volonté dans ce dossier, tout en dénonçant une politique qui « brise des familles ». La plupart des expulsés sont nés ou ont grandi sur le sol américain.
Contexte déjà tendu
Cette bataille diplomatique intervient dans un contexte déjà tendu : à l'approche des élections de 2018, Hun Sen, qui est au pouvoir depuis 32 ans et qui entend bien y rester, a fait emprisonner le dirigeant de l'opposition, Kem Sokha, pour trahison et collusion avec les Etats-Unis.
L'homme fort du régime redoute que Washington soutienne une révolte pacifique des opposants. Des opposants pour l'instant muselés par le régime.
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