Trois femmes accusent le magnat du hip-hop américain Russell Simmons, dans un article du New York Times publié ce mercredi 13 décembre. L'homme, déjà accusé d'agressions sexuelles, avait démissionné récemmen de ses entreprises. Il nie.
La chute d'un géant. Russell Simmons, poids lourd de l'industrie du rap américain qui a beaucoup contribué à crédibiliser le genre avec son label Def Jam Recordings, est accusé de viols par trois femmes dont les témoignages sont publiés dans le New York Times.
Dans cet article, il est décrit un comportement systématique de la part de Russell Simmon : il est accusé de s'attaquer aux femmes qui souhaitaient rentrer dans l'industrie de la musique. Les faits les plus anciens remonteraient à 1988.
"J'étais brisée"
Parmi les victimes présumées, Tina Baker, une chanteuse a notamment raconté que l'homme d'affaires, qui était à l'époque son manager, l'avait invitée chez lui au début des années 1990 avant de l'immobiliser et la violer. "Je n'ai rien fait, j'ai fermé les yeux et j'ai attendu que ça se termine", dit-elle. Selon le New York Times, quatre de ses proches ont confirmé les faits, dont son ancien mari. "Je n'ai pas eu de rapport sexuel avec un homme pendant neuf ans après ça", a-t-elle déclaré au journal. Russell Simmons nie fermement ces allégations, dans un communiqué publié dans le même journal.
Autre victime, Drew Dixon, une ancienne collaboratrice de Simmons au sein de Def Jam. Elle s'est dite victime d'un harcèlement sexuel très agressif de la part de son patron. "J'étais brisée", dit-elle. Toni Sallie, une journaliste musicale, indique elle aussi avoir été victime de viol. Elle raconte que Simmons l'a invitée chez lui : "Il m'a poussée sur le lit et m'a sauté dessus, puis m'a attaquée. Nous nous sommes battus, j'ai dit 'non'", raconte-t-elle. Ce "non", ferme n'a pas empêché l'homme de la violer. Depuis, "je ne me sens pas à l'aise dans une pièce remplie d'hommes", dit-elle.
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