Mercredi doit se tenir une conférence de presse du Front national, a annoncé dès lundi le député des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot. Le parti entend dénoncer le trouble jeu de « l’oligarchie » vis-à-vis du FN, rapporte Europe 1.
« Les Français doivent savoir que la démocratie est entre les mains des banques et de l’argent », a « teasé » Louis Aliot au micro de BFMTV.
Le FN, un client indésirable ?
France Inter et Mediapart estiment ce mardi que la Société Générale pourrait s’inviter au cours de la conférence de presse. Les deux médias indiquent que la banque française a demandé au Front national de fermer ses comptes.
Le parti est prié de fermer les comptes « du siège comme ceux de plusieurs fédérations, comptes courants et comptes livret », souligne France Inter.
Comment expliquer cette demande ? Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, a indiqué à Europe 1 que cette demande n’est pas liée à un trop fort endettement du parti. « Pourquoi alors la Société Générale n’a-t-elle pas fermé les comptes de l’UMP - Les Républicains qui lui doivent la somme considérable de 50 millions d’euros (55 millions selon Europe 1) ? », a-t-il demandé.
Au FN, on dénonce « un combat politique »
David Rachline va dans le même sens. « Il semblerait en effet que cette banque ne veuille plus de nous. On se demande pourquoi d’ailleurs », a-t-il dit au micro de Sud Radio. « Notre relation aux banques est l’un des grands scandales démocratiques de notre temps. Déjà, au moment de l’élection présidentielle, nous étions en recherche d’argent, en recherche de prêt, pour pouvoir mener campagne et l’intégralité des banques françaises avait refusé de nous prêter un seul centime. Les banques, et certains membres de l’oligarchie, sans doute, se servent de leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains mouvements politiques ne puissent pas faire campagne et, ce faisant, ils altèrent véritablement la démocratie ».
Le parti n’a « pas de dettes envers la Société Générale », a indiqué un responsable du FN cité par Mediapart qui parle de « combat politique ». « Non seulement elle n’a pas voulu nous prêter pour la campagne, mais en plus elle s’en prend au Front national et à ses fédérations. »
De son côté, la Société Générale s’est refusé à tout commentaire.
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