La société De Beers annonce qu’elle va vendre des bijoux en diamants artificiels, une première dans ses 130 ans d’existence. C’est un tournant historique pour le premier producteur mondial de diamants qui avait juré pendant des années de ne jamais vendre des pierres synthétiques. Une décision qui va bousculer le marché des diamants synthétiques.
De Beers ne fait que s’adapter à l’évolution du marché. La production des diamants conçus dans les laboratoires a été multipliée par 7 lors des 5 dernières années. Certes, aujourd’hui, elle ne représente que 2 % de la production mondiale de la pierre précieuse, mais selon les analystes, elle pourrait atteindre 10 % du marché d’ici 2030. Ces nouveaux diamants sont aussi beaux et d’aussi bonnes qualités que les pierres naturelles, les consommateurs n’arrivent même pas à les différencier. Et en plus, ils coutent 30 % à 40 % moins chers.
Une telle évolution est devenue possible grâce au développement de nouvelles techniques. Les diamants synthétiques peuvent également pallier à l’épuisement des gisements de pierres naturelles. Selon le cabinet Bain, le volume des diamants bruts va décliner de 1 % à 2 % par an à partir de l’année prochaine. De Beers ne fait donc que suivre la tendance, et la société en a les moyens. Le plus grand diamantaire du monde en produit déjà depuis des années.
Mais jusqu’à présent, ces diamants étaient réservés à un usage industriel. Son unité de production, Element Six, à la pointe de la technologie va donc en produire dorénavant aussi pour le marché des bijoux, avec des prix ultra-compétitifs. Ils se vendront jusqu’à 5 fois moins cher que ceux de la concurrence.
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