Le nombre de migrants morts en mer en tentant de rejoindre l’Europe a doublé depuis l'année dernière. « Les organisations civiles de recherche et de sauvetage ont continué à se heurter à des obstacles importants, la majorité de leurs bateaux étant bloqués dans les ports européens en raison de saisies administratives et de procédures pénales et administratives en cours contre les membres d'équipage », constate le rapport.
L'Organisation internationale des migrations (OIM) note également que l'augmentation des décès intervient à un moment où les interceptions d'embarcations transportant des migrants au large des côtes nord-africaines sont en hausse.
Depuis des années, l'Italie et l'Union européenne financent, entraînent et équipent les gardes-côtes libyens pour qu'ils empêchent les passeurs de convoyer en Europe des migrants et réfugiés à bord d'embarcations de fortune. En outre, un navire de la marine italienne ancré à Tripoli leur fournit une assistance technique.
L'intervention des gardes-côtes libyens critiquée par des ONG
Les gardes-côtes libyens font pourtant face à de multiples accusations de mauvais traitements envers des demandeurs d'asile, conduisant nombre d'ONG à dénoncer cette politique. En vertu du droit maritime international, les personnes secourues en mer devraient être débarquées dans un port sûr. Et l'ONU ne considère pas la Libye comme un port sûr.
« L'OIM réitère l'appel lancé aux États pour qu'ils prennent des mesures urgentes et proactives afin de réduire les pertes de vies sur les routes migratoires maritimes vers l'Europe et qu'ils respectent leurs obligations en vertu du droit international », a déclaré le directeur général de l'OIM, Antonio Vitorino, cité dans un communiqué. « L'augmentation des efforts de recherche et de sauvetage, la mise en place de mécanismes de débarquement prévisibles et la garantie d'un accès à des voies de migration sûres et légales sont des étapes clés pour atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.
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