Cité du Vatican (AFP) - Le pape François recevra samedi après-midi un groupe de cinq prêtres chiliens, victimes des abus d'un autre prêtre chilien, le père Fernando Karadima, a annoncé le Vatican.
"A 16H00 (14HOO GMT), le Saint Père François célèbre l'eucharistie avec le groupe de prêtres chiliens qui sont depuis hier invités à la maison Sainte Marthe (résidence du pape, ndlr), donnant ainsi le départ des rencontres prévues", indique un communiqué du Saint-Siège.
"L'objet de cette réunion convoquée par le pape François est d'approfondir la réalité vécue par une partie des fidèles et du clergé chiliens", poursuit le communiqué.
"Avec l'aide de ces cinq prêtres, le pape cherchera à trouver une solution à la fracture interne de la communauté. De cette manière il sera possible de commencer à reconstruire une relation saine entre les fidèles et leurs pasteurs, une fois que tous auront pris conscience des propres blessures", ajoute le Vatican.
"Avec cette nouvelle rencontre, le pape François veut montrer sa proximité avec les prêtres victimes d'abus, les accompagner dans leur chagrin et écouter leurs opinions en vue d'améliorer les mesures préventives actuelles et la lutte contre les abus dans l'Eglise", avait indiqué il y a dix jours déjà un communiqué du Vatican.
Il y a quelques semaines, le pape avait déjà reçu trois hommes également victimes du père Fernando Karadima.
Le pape a récemment annoncé des "changements" à court, moyen et long terme pour rétablir "la justice" au sein de l'Église chilienne, après avoir lu les conclusions d'une enquête qu'il avait diligentée sur des abus sexuels commis par le clergé.
Dans une lettre adressée jeudi au Chiliens, le pape argentin a reconnu que "nous n'avons pas su écouter et réagir à temps" face aux scandales d'abus sexuels au sein de l'Eglise chilienne.
Le 18 mai, l'ensemble de la hiérarchie de l'Eglise chilienne a présenté sa démission à François dans le cadre d'un énorme scandale de pédophilie et d'omerta, un coup de tonnerre qui a fait suite à une série de mea culpa du pape qui doit encore décider s'il accepte ces démissions ou non.
Le pape François avait d'abord pris la défense de l'évêque Juan Barros, soupçonné d'avoir tu les actes de pédophilie du prêtre Fernando Karadima dans les années 1980 et 1990. Un soutien qui avait terni sa visite au Chili en janvier.
Condamné par la justice vaticane en 2011, le père Karadima a été contraint de se retirer pour une vie de pénitence.
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