Au Venezuela, les autorités ont libéré vendredi 1er un premier groupe d'une quarantaine de prisonniers arrêtés pour des « délits politiques ». Une décision qui fait suite à une promesse faite la semaine dernière devant l'Assemblée constituante de Nicolas Maduro. Dans le cadre d'un « processus de paix et de dialogue national », le président réélu avait en effet demandé la libération de détenus interpellés lors des manifestations antigouvernementales passées.
Delcy Rodriguez, la présidente de l'Assemblée constituante, a annoncé ce vendredi la libération d'un premier groupe de détenus sur décision de Nicolas Maduro « pour permettre la réconciliation nationale ».
Une mesure annoncée avec, à ses côtés, non seulement du procureur général de la République qui ne cachait pas son enthousiasme devant ce qu'il a qualifié de « fait historique », mais aussi des quatre gouverneurs d'opposition qui avaient rencontré le président Maduro la veille.
Le président du Tribunal suprême de Justice a par la suite publié la liste des 39 détenus concernés. Une liste où figure notamment Daniel Ceballos, l'ex-maire de San Cristobal arrêté pour « supposée rébellion » lors des manifestations de 2014. Il est néanmoins, avec d’autres de ces détenues libérés, soumis à « l'obligation de se présenter tous les 30 jours devant un tribunal et l'interdiction de sortir du pays ».
Les autorités comptent aller plus loin dans cette politique d'élargissement, aux dires en tout cas de la présidente de la Constituante qui promet « de nouvelles libérations dans les prochaines heures ».
De son côté, l'ONG de défense des droits de l'homme Foro Penal avait précisé que le pays comptait, avant cette décision, 357 « prisonniers politiques » dont 50 femmes et 12 mineurs.
La semaine dernière, un missionnaire mormon américain ainsi que 16 manifestants avaient déjà été libérés quelques jours après la réélection de Nicolas Maduro contestée par de nombreux pays de la communauté internationale.
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