La chancelière allemande reste très populaire et a de fortes chances d'être réélue le 24 septembre prochain. Mais depuis l'arrivée de nombreux réfugiés, elle est dans la partie est du pays une personnalité qui polarise, provoquant le rejet voire la haine d'une minorité souvent bruyante. Elle s'exprime lors des meetings de la chancelière dans l'ex-RDA comme ce mercredi 6 septembre à Torgau dans la Saxe.
« Merkel doit dégager, fous le camp. » ou encore « menteuse, traître ». Les opposants sonores de la chancelière étaient en nombre et sans doute majoritaires sur la place du marché de Torgau en Saxe.
Armés de sifflets, de cornes de brume, de pancartes où figuraient souvent le logo du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) ou d’un carton rouge, ils rejetaient une chancelière qui pour eux les a trahis et bradé leur pays en accueillant de nombreux réfugiés.
Cet octogénaire qui n’a pas de problème matériel a autrefois voté pour Angela Merkel. Aujourd’hui, il manifeste contre elle. « Elle a foulé au pied la conscience nationale des Allemands. Je ne l’accepte pas. Je veux mon pays. Car l’Allemagne c’est le pays des Allemands et pas celui des étrangers comme on veut nous le faire croire », dit-il.
Comme lors de ses autres meetings de campagne dans l’est de l’Allemagne, Angela Merkel est chahutée. Certes un terreau hostile à la chancelière y existe, mais la manifestation de Torgau était aussi bien organisée. Ce militant CDU venu écouter sa chancelière ne comprend pas. « Ça serait bien qu'ils discutent avec nous, mais ils veulent juste manifester et hurler. La démocratie, c’est la discussion », martèle le vieux militant.
Ces réfugiés qui brandissent des pancartes pour Angela Merkel, pour rendre hommage à leur chancelière, ont de la chance que beaucoup de policiers soient présents sur place.
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