Un petit avion s'est écrasé à Malte, ce lundi 24 octobre au matin, avec cinq Français à bord. Ils devaient effectuer un vol de reconnaissance en Méditerranée pour le compte du ministère français de la Défense. Leur appareil s'est écrasé quelques secondes après son décollage de l'aéroport international et aucun passager n'a survécu.
L'aéroport est fermé jusqu'à nouvel ordre et une enquête interne a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident. L'appareil venait de décoller de Malte et se rendait officiellement en Libye. Il ne s'agit pas de n'importe quel appareil, mais d'un avion espion spécialement développé par la DGSE, le service de renseignement extérieur français, et utilisé pour des missions d'écoutes et de recueil électronique.
Avion d'occasion discrètement récupéré aux Etats-Unis et profondément modifié pour emporter une électronique de pointe, il a été envoyé dès 2012 au Sahel pour des missions secrètes. L'appareil porte toujours son immatriculation américaine N577MX et opère officiellement au sein de la flotte privée de CAE au Luxembourg, « une entreprise de services » qui loue notamment des moyens de renseignements à l'armée française. Selon le ministère de la Défense, deux des cinq victimes étaient des salariés de CAE, sûrement l'équipage très souvent constitué d'anciens militaires habilités à effectuer des missions « secret défense ».
Les autres relevaient du ministère de la Défense, très certainement des opérateurs de systèmes, des spécialistes du renseignement militaire (DRM) ou des services d'espionnage français (DGSE). Dans cette guerre qui ne dit pas son nom, la France vient donc de perdre officiellement huit personnels en charge de missions spéciales en Libye depuis l'été, après la mort de trois membres du service action, officiellement dans un crash d'hélicoptère, près de Benghazi en juillet dernier.
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