Benyamin Netanyahu promet de se battre après l’abandon de son plan d’expulsion de près de 40 000 migrants érythréens et soudanais entrés illégalement en Israël. Le gouvernement israélien a reconnu ce mardi 25 avril qu’il n’avait pas d’accord avec des pays tiers pour accueillir ces personnes, les procédures d’expulsion ont donc été annulées. Une victoire pour les organisations de défense des droits de l’homme qui avaient saisi la Cour suprême. Mais le bras de fer avec le gouvernement va se poursuivre.
Depuis des mois, les organisations de défense des droits de l'homme mènent la bataille contre le plan d'expulsion du gouvernement israélien. Alors, pour Sigal Rozen, de l'ONG Assistance aux réfugiés et aux migrants, quand l'exécutif a reconnu qu'il n'est pas en mesure de mettre en place son plan, l'histoire semblait aller dans le bon sens.
« Nous étions très soulagés, mais nous sommes en même temps désolés et avons même honte qu'il y ait eu besoin que des pays tiers nient encore et encore qu'ils avaient un accord avec Israël avant que le gouvernement ne dise la vérité à la Cour suprême. Il y avait eu avant des audiences durant lesquelles le gouvernement avait menti à la Cour affirmant que ces accords existaient », rapporte Sigal Rozen.
Une loi permettant d’incarcérer les migrants pour une période indéterminée
Mais en réponse, le Premier ministre a promis de rouvrir un centre de détention construit pour ceux qu'il qualifie toujours d'« infiltrés », et il veut promouvoir une loi permettant au Parlement de contourner la Cour suprême. Les migrants africains pourraient ainsi être incarcérés pour une période indéterminée.
« Je suis vraiment triste des annonces du Premier ministre mais je ne pense pas que le peuple israélien laissera une telle chose se faire : ce serait la fin de notre démocratie, s’inquiète Sigal Rozen. Nous ne pouvons pas cesser le travail maintenant. Nous devons continuer à nous battre », martèle-t-elle.
Au sein de la coalition, ce projet de loi est ardemment défendu par l'extrême-droite mais il est combattu par un parti centriste: le texte porte les germes d'une nouvelle crise gouvernementale.
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