Min Aung Hlaing n'a cessé de gravir les échelons du Tatmadaw, la puissante armée de Birmanie, mais en tant que commandant en chef depuis dix ans, il a également exercé une influence politique importante avant le coup d'État du 1er février.
Il a réussi à maintenir le pouvoir du Tatmadaw alors même que le pays était en transition vers la démocratie, mais il a été condamné et sanctionné par la communauté internationale pour son rôle présumé dans les attaques des militaires contre les minorités ethniques.
Alors que la Birmanie revient à un régime militaire sous sa direction, Min Aung Hlaing semble maintenant prêt à étendre son pouvoir et à façonner l'avenir immédiat du pays.
L'ascension
Le général de 64 ans a passé toute sa carrière dans l'armée influente, qu'il a rejoint en tant que cadet.Ancien étudiant en droit à l'université de Yangon, il est entré à l'Académie des services de défense à sa troisième tentative en 1974.
Ce fantassin relativement modeste a continué à obtenir des promotions régulières et a gravi les échelons, pour finalement devenir commandant du Bureau des opérations spéciales 2 en 2009.
A ce poste, il a supervisé les opérations dans le nord-est de la Birmanie, qui ont conduit des dizaines de milliers de réfugiés de minorités ethniques à fuir la province orientale de Shan et la région de Kokang, le long de la frontière chinoise.
Malgré les allégations de meurtres, de viols et d'incendies criminels contre ses troupes, Min Aung Hlaing a continué à monter et en août 2010, il est devenu chef d'état-major associé.
Moins d'un an plus tard, il a été nommé au poste le plus élevé de l'armée, avant des généraux de plus haut rang, succédant ainsi au chef de longue date Than Shwe au poste de commandant en chef en mars 2011.
Quand Min Aung Hlaing est devenu chef militaire, le blogueur et écrivain Hla Oo - qui a déclaré qu'ils se connaissaient depuis l'enfance - l'a décrit comme "un guerrier aguerri de la brutale armée birmane", mais l'a également qualifié de "savant et gentleman sérieux".
Influence politique et "génocide"
Min Aung Hlaing a entamé son service en qualité de chef militaire alors que la Birmanie passait à la démocratie en 2011 après des décennies de régime militaire, mais il est resté soucieux de maintenir le pouvoir du Tatmadaw.
Son influence politique et sa présence sur les médias sociaux se sont accrues alors que le Parti de l'Union, de la solidarité et du développement (USDP), soutenu par l'armée, dirigeait le gouvernement.
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