
Ce jeudi matin, les forces de l’ordre ont expulsé 250 migrants qui avaient trouvé refuge dans un ancien lycée du centre-ville de Nantes, après avoir été évacués d’un square.
La procédure d’évacuation a commencé tôt, ce jeudi matin. Il est 8 heures quand les forces de l’ordre débarquent dans l’ancien lycée Leloup-Bouhier, à Nantes, pour déloger 250 migrants. Essentiellement originaires du Soudan et d’Érythrée, ils y avaient trouvé refuge après avoir été expulsés du square Daviais, le 23 juillet dernier.
L’évacuation a duré un peu plus d’une heure. Les occupants éphémères du bâtiment ont laissé quelques traces de leur passage : des tentes, des matelas et des vêtements jonchent encore le sol. « L’expulsion s’est faite sans leur laisser le temps de récupérer leurs effets personnels, ils sont de nouveau à la rue sans solution pour dormir ce soir », rage François Prochasson, du collectif de soutien aux migrants.
Les associations venues en aide aux migrants avaient « décidé collectivement de les installer dans l’ancien lycée Leloup-Bouyer, propriété de la ville inoccupée depuis longtemps et ouverte à tout vent ». La mairie les avait alors prévenues que les migrants ne pourraient pas rester sur les lieux en raison du lancement de travaux de désamiantage.
Retour au square Daviais
La ville de Nantes se justifie, dans un communiqué publié ce jeudi : « Les travaux de destruction et de désamiantage » qui devaient commencer le 30 juillet ne « sont pas compatibles avec une occupation du site, même partielle ». Et d’ajouter : « La ville de Nantes doit ouvrir cette nouvelle école à la rentrée 2020, les travaux doivent pouvoir se dérouler selon le calendrier prévu. »
Face au manque de solution d’hébergement, les quelque 250 migrants évacués ce jeudi matin sont retournés au square d’où ils ont été expulsés fin juillet. Ils ont rejoint une centaine d’autres migrants qui y avaient déjà trouvé refuge dès le lendemain de cette première évacuation.
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