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International

Nouvelle évacuation d'un campement de migrants dans le nord de Paris

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Une opération d'évacuation de migrants vers des structures d'hébergement a débuté jeudi matin, dans un climat tendu, porte de la Chapelle dans le nord de Paris, où un campement comptait au moins 400 personnes, a constaté une journaliste de l'AFP.

A 7 heures, les hommes, debout au milieu des tentes, attendent autour de braseros. Nerveux, ils se pressent au bord du trottoir, contenus par les forces de l'ordre qui les maintiennent sur le parvis à coups de sifflets.

Ce campement, installé depuis des mois sous les bretelles de l'autoroute A1, abrite Soudanais, Érythréens et Afghans sous de petites tentes bulles posées à même le bitume, à quelques mètres des gaz d'échappement.

Il comptait 424 tentes au dernier décompte réalisé par France terre d'asile, et plusieurs maraudes de mises à l'abri y ont déjà eu lieu pour orienter les migrants vers des structures d'hébergement. Mais certains se méfient de ces opérations, notamment les déboutés de l'asile et les dublinés (censés être renvoyés vers le pays européen compétent pour leur demande d'asile).

L'arrivée du premier bus provoque un mouvement de foule. "Reculez! Reculez! Repoussez-moi ça!", crient les policiers, qui s'arc-boutent pour repousser les hommes, inquiets de ne pas avoir de place dans les bus. Certains tombent à terre, mais le groupe continue à pousser.

"Ce ne sont pas des conditions dignes d'un pays développé"

Sharif, un Afghan, arrivé il y a quelques jours d'Allemagne, s'énerve: "On nous dit soyez prêts, les bus doivent venir mais il ne se passe rien. J'ai payé 10 euros pour avoir une tente et maintenant elle est détruite. La police nous tape, pourquoi? C'est vraiment un problème", explique-t-il dans un allemand parfait.

"Les gens vivent avec les rats, il y en a un millier ici c'est horrible. Il n'y a pas d'eau, pas d'électricité. Ce ne sont pas des conditions dignes d'un pays développé", raconte John, un Somalien.

Mercredi, la maire de Paris Anne Hidalgo a dénoncé un "déni de réalité" de la part de l'État à propos de ces campements où règne selon elle "le chaos".

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