Donald Trump était ce jeudi sous le feu des critiques après avoir affirmé qu'il était prêt à accepter des informations compromettantes d'une puissance étrangère sur ses rivaux, malgré la tempête judiciaire déclenchée par les contacts entre son entourage et Moscou en 2016.
Encore une petite phrase de Donald Trump qui suscite une intense polémique aux États-Unis : dans une interview accordée mercredi soir à la chaîne de télévision ABC, le président américain a déclaré qu’il accepterait des informations compromettantes sur ses adversaires fournies par des gouvernements étrangers, et qu’il ne les transmettrait pas nécessairement à la police fédérale.
Les élus d’opposition montent au créneau
Ces déclarations ont immédiatement déclenché une levée de boucliers dans le camp démocrate. Sur Twitter, la majorité des candidats aux primaires ont fait part de leur stupéfaction et de leur indignation après ces propos du président et ont renouvelé leur appel à lancer une procédure de destitution contre Donald Trump.
Ce jeudi matin, Nancy Pelosi, la cheffe de la majorité démocrate à la Chambre, a écarté cette hypothèse mais a déclaré que les propos de Donald Trump « montraient une nouvelle fois que le président ne fait pas la différence entre le bien et le mal. Il n’a aucun sens de l’éthique », a-t-elle déploré.
Elle a rappelé que la loi interdisait toute contribution d’un gouvernement étranger dans une campagne électorale. Et a précisé que les démocrates allaient déposer un projet de loi pour préciser que si des informations étaient transmises par des puissances étrangères, il était obligatoire de le faire savoir au FBI.
« Nous avons de multiples textes bipartisans sur la sécurité des élections qui se languissent ici au Sénat, a déclaré Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate à la Chambre haute, rapporte notre correspondante à Washington Anne Corpet. Nous avons même une loi proposée par un membre éminent de la commission sur le renseignement qui contraindrait légalement les équipes de campagne à alerter le FBI quand des puissances étrangères offrent leur aide. Est-ce que nos collègues républicains vont nous soutenir sur ce texte ? Hé bien, nous le saurons bientôt. »
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