Une centaine d'éléphants ont été retrouvés morts ces dernières semaines au Botswana, victimes d'une vague meurtrière de braconnage, a dénoncé cette semaine une ONG indépendante.
L'organisation Eléphants sans frontières (EWB) a affirmé avoir recensé 90 carcasses de pachydermes lors d'un recensement aérien conduit récemment avec le ministère botswanais de la Faune sauvage et des Parcs nationaux. «Et nous retrouvons chaque jour plus d'éléphantsmorts», selon le responsable de l'ONG, Mike Chase.
La plupart ont été tués par «des balles de gros calibre», selon M. Chase, près de points d'eau de la célèbre réserve du delta de l'Okavango, dans le nord de Botswana. «Il s'agit du plus grave épisode de braconnage en Afrique dont j'ai jamais été informé», a souligné le défenseur de la faune.
Le patron d'Eléphants sans frontières a établi un lien direct entre cette vague inédite de décès d'éléphants et la décision controversée des autorités, en mai, de désarmer ses «rangers» spécialisés dans la lutte antibraconnage.
«FAUSSES ET TROMPEUSES»
Le gouvernement botswanais a démenti quelques heures plus tard le bilan avancé par l'ONG et les causes de la mort des éléphants. «Ces statistiques sont fausses et trompeuses», a-t-il vivement dénoncé sur son compte Twitter. «Il n'y a jamais eu ces derniers mois ou récemment 87 ou 90 éléphants tués en un seul incident où que ce soit au Botswana.»
Selon les autorités, EWB n'a dénombré que 53 carcasses d'éléphants lors de son recensement, dont «une majorité n'ont pas été victimes de braconnage mais plutôt morts de cause naturelle ou de conflits entre l'homme et la faune».
Coincé entre la Zambie et l'Afrique du Sud, le Botswana abrite la plus grande population africaine d'éléphants en liberté, évaluée à encore 135.000 animaux en 2015.
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