C’est un camouflet pour Moscou. C’est finalement le Sud-Coréen Kim Jong-yang qui présidera l’organisation internationale Interpol pour les deux ans à venir. Le candidat de la Russie, le général russe Alexander Prokopchuk, pourtant grand favori pour remplacer l’ancien patron chinois Hong Mengwei (détenu en Chine pour corruption), n’a pas obtenu la confiance des 194 états membres de l’organisation. Alexandre Prokopchuk était loin de faire l’unanimité.
L’Ukraine et la Lituanie avaient même menacé de quitter l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC), plus communément appelée Interpol, au en cas d’élection du général russe. Mais ce sont surtout les Américains qui ont orchestré un véritable lobbying anti-Prokopchuk : dans une lettre ouverte, quatre sénateurs avaient appelé les délégués à rejeter sa candidature – par crainte de voir l’organisation internationale devenir un outil aux mains du Kremlin pour réprimer l’opposition.
Un appel appuyé par le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Garrett Marquis, qui accusait le gouvernement russe sur Twitter, « d’abuser des procédures d’Interpol pour harceler ses opposants politiques ». Washington n’avait d’ailleurs fait aucun secret de son « soutien ferme » pour le candidat sud-coréen.
La crainte était réelle : l’opposant numéro 1 au Kremlin, Alexeï Navalny, disait que son équipe avait souffert d’abus d’Interpol à cause de persécutions politiques par la Russie. Lorsqu’Alexandre Prokopchuk était chef de bureau d’Interpol à Moscou, il aurait utilisé les avis de recherche, les fameuses notices rouges, pour cibler les voix critiques.
RFI
N.B : le titre est de la rédaction
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