Emmanuel Macron, le candidat d’en Marche ! a raflé la première place dans pas moins d’une trentaine de pays du continent. Derrière lui, François Fillon (les Républicains) arrive en tête dans cinq États, suivi de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et de Marine le Pen (Front national).
Avec un score final historiquement bas − 6,36% des suffrages −, le candidat du parti Socialiste (PS) Benoît Hamon n’est pas parvenu à marcher dans les traces de François Hollande, qui s’était imposé dans un bon nombre d’États africains en 2012. Tout juste enregistre-il un ex-aequo avec François Fillon en Libye.
Dans les trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc), et dans certains pays d’Afrique de l’Ouest − notamment dans ceux qui accueillent le plus grand nombre d’expatriés tel le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali −, là où François Hollande s’était imposé en 2012, c’est le candidat d’en Marche ! Qui arrive en tête.
Un succès qui peut sans doute s’expliquer par une configuration assez différente. L’image du PS, en 2012, n’était pas si écornée qu’elle ne l’est en 2017. François Hollande avait su s’imposer comme le principal candidat de la gauche, en dépit des candidatures de Jean-Luc Mélenchon, dont le score était bien en deçà de celui de cette année, et celle d’Éva Joly (EELV les verts). Par ailleurs, le principal concurrent de François Hollande se nommait Nicolas Sarkozy (UMP à l’époque), Marine Le Pen n’obtenant presque jamais plus de 10% des voix en Afrique. Le vote des expatriés français sur le continent s’était majoritairement dirigé pour ces deux candidats.
La Côte d’Ivoire confirme son ancrage à droite
Il est intéressant d’observer que les États remportés par Nicolas Sarkozy en 2012, l’ont été à leur tour par François Fillon en 2017, comme c’est le cas au Congo-Brazzaville (35,8%), en Côte d’Ivoire (40,9%), au Gabon (35,7%), ou encore au Nigéria (37,3%). Ces États confirment donc leur ancrage à droite, tandis que le PS a été largement désavoué par ceux qui l’avaient soutenu à la précédente présidentielle.
Pour les résultats de ce premier tour, deux nouveautés sont encore à souligner : arrivée troisième à Djibouti en 2012, Marine le Pen y est cette fois première (27,2%). Faut-il y voir un élément d’explication ? Cet État accueille de nombreux militaires.
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