Une deuxième entreprise japonaise fabriquant des équipements destinés à protéger les bâtiments des séismes reconnaît avoir falsifié les données de certains de ses produits mis en place dans des écoles et des bâtiments publics. Cet aveu intervient après que la société KYB a admis avoir maquillé les données de milliers de ses amortisseurs à huile installés au Japon.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Une filiale de la société Kawakin Holdings a installé au Japon dans 93 écoles et bâtiments publics des amortisseurs à huile, ou absorbeurs de chocs, ne répondant pas aux normes de sécurité en cas de tremblement de terre. Un peu plus tôt, une autre entreprise KYB, l'un des principaux fabricants de tels équipements, a admis avoir maquillé les données de ses absorbeurs de chocs fabriqués entre le début des années 2 000 et aujourd'hui.
Près de 1 000 bâtiments sont équipés d'amortisseurs de KYB non conformes aux normes de sécurité. A commencer par le Tokyo Sky Tree, une des tours les plus hautes du monde. Ces amortisseurs à huile s'intègrent dans des systèmes complexes qui permettent aux bâtiments d'absorber l'onde choc des tremblements de terre.
Le Japon subit 20% des secousses les plus fortes au monde. Depuis quelques années, des entreprises japonaises sont prises en flagrant délit de défaillance de contrôle de qualité de leurs produits. En 2015, un scandale similaire avait impliqué Toyo Tire & Rubber qui produit aussi de gros amortisseurs en caoutchouc pour les bâtiments.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article