Après un nouvel essai réussi de tir de missile balistique, Pyongyang a annoncé être en mesure de frapper l’ensemble du continent américain.
Le durcissement des sanctions de l’ONU semblait porter ses fruits, mais la trêve n’aura duré que deux mois. Pyongyang a tiré mardi un missile balistique intercontinental susceptible de mettre à sa portée “la totalité du continent américain” et affirmé avoir réalisé son objectif “historique”, devenir un Etat nucléaire. Une nouvelle provocation à l’égard du président américain Donald Trump.
C’est la présentatrice favorite du régime nord-coréen, Ri Chun-Hee, qui l’a annoncé à la télévision officielle : “Kim Jong-Un a déclaré avec fierté que nous avons finalement réalisé notre grande cause historique, l’achèvement d’une force nucléaire d’Etat, la mise au point d’une puissance balistique”, a-t-elle affirmé. “Le grand succès de l’essai de l’ICBM Hwasong-15 est une victoire qui n’a pas de prix, remportée par le grand peuple héroïque” de Corée du Nord.
Ce tir brise net la pause des tests observés depuis plus de deux mois par le Nord et a provoqué la consternation au Japon et en Corée du Sud. D’après une estimation initiale du Pentagone, le missile a parcouru un millier de kilomètres avant de s’abîmer dans la Zone d’exclusion maritime du Japon.
Pour le ministre américain de la défense, Jim Mattis, ce tir a atteint la plus haute altitude de tous ceux effectués par Pyongyang et il représente “une menace partout dans le monde”.
“On va s’en occuper”
Hier soir, Donald Trump, a réagi à ce nouveau tir : “On va s’en occuper” a dit le président américain.
Pour le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, “les options diplomatiques restent sur la table, pour l’instant”. Dans une déclaration lue par sa porte-parole à Washington, il a appelé la communauté internationale à “prendre de nouvelles mesures” au-delà des sanctions déjà adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU, “y compris le droit d’interdire le trafic maritime transportant des biens vers et de la Corée du Nord”.
De son côté, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a évoqué un “acte violent” qui “ne peut pas être toléré”. Le président sud-coréen Moon Jae-In condamne, lui, l’attitude “irresponsable” de Pyongyang.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence aujourd’hui.
Avec yahoo.com
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