Selon des messages révélés par Mediapart, Angelina Jolie s'était proposée auprès du procureur de la CPI pour participer à l'arrestation du criminel de guerre Joseph Kony.
Une star engagée, prête à donner de sa personne. Depuis des années, Angelina Jolie multiplie les déplacements aux quatre coins du monde pour alerter sur différentes situations terribles. Mais d'après des messages révélés par Mediapart et l'European Investigative Collaborations (EIC), elle serait allée encore plus loin : accepter de participer à un plan pour permettre l'arrestation du criminel de guerre Joseph Kony, l'un des chefs de la milice l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Cette idée a été évoquée dans des mails par Luis Moreno Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avec lequel Angelina Jolie était en contact semble-t-il régulier, comme avec l'ONG américaine Invisible Children, qui était à l'initiative de la vidéo «Kony 2012», une sorte de superproduction humanitaire racontant les crimes commis par la LRA en Ouganda. Devenue virale, cette vidéo avait permis d'attirer l'attention du monde entier sur la situation dans ce pays d'Afrique.
"Elle adorerait arrêter Kony. Elle est prête. Brad viendra probablement aussi"
A l'ONG qui lui demandait conseil, Luis Moreno Ocampo a répondu de prendre contact avec Angelina Jolie, révélant un plan digne d'un film hollywoodien : «Elle voudrait inviter Kony à dîner et l’arrêter». Dans d'autres extraits révélés par le «Sunday Times», le procureur écrit : «Oublie les autres célébrités, c'est elle. Elle adorerait arrêter Kony. Elle est prête. Brad viendra probablement aussi.» Une proposition confirmée par Angelina Jolie elle-même : «Brad soutient. Parlons de la logistique. Gros bisous Xxx.» Mais l'actrice n'a finalement pas donné suite à d'autres mails envoyés par Luis Moreno Ocampo concernant cette tentative de piège.
Outre ce plan, Angelina Jolie et Luis Moreno Ocampo étaient en contact pour bien d'autres raisons. Dans un message étonnant, le procureur lui demandait même... des conseils sur une décision qu'il n'avait pas encore rendue publique : «Mardi, je déciderai que le Bureau ne peut pas enquêter sur les allégations de crimes en Palestine. Les responsables palestiniens comprennent et respectent ma décision. Les Israéliens sont aussi O.K. La question est comment présenter cela aux personnes normales. Au cas où, j’attache la décision que je vais prendre. C’est confidentiel.»
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article