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Relation entre un prof et son élève de 14 ans : cinq ans de prison dont deux ferme requis

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Relation entre un prof et son élève de 14 ans : cinq ans de prison dont deux ferme requis

La procureure a requis une peine de prison ferme contre le prof de maths qui a reconnu avoir eu une relation amoureuse avec une collégienne de 14 ans. Le tribunal correctionnel de Fontainebleau (Seine-et-Marne) doit se prononcer ce lundi soir.

La tension demeure ce lundi après-midi au palais de justice de Fontainebleau (Seine-et-Marne) où un professeur de mathématiques est jugé en correctionnelle pour corruption de mineur et atteinte sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Pour avoir eu une relation de plusieurs mois avec une élève, âgée de 14 ans, il encourt dix ans de prison et 100 000 euros d’amende.

A l’issue des débats sur le fond, la procureure a requis contre le professeur cinq ans de prison dont deux avec sursis avec obligation de soins et interdiction d’enseigner. L’avocate de la défense a demandé la relaxe de son client en ce qui concerne la corruption de mineur. L’audience est suspendue en attendant la délibération.

A l’ouverture de l’audience, l’avocate de la jeune fille a demandé le renvoi de cette affaire, afin que soit ouverte une information judiciaire. « L’enquête a été bouclée en 48 heures, déplorait ce matin Me Margaux Mazier. Avons-nous un dossier complet et un tribunal éclairé ? Je ne le crois pas ». Le fond du dossier a été abordé par le tribunal.

A l’audience, la jeune fille qui avait dit aux policiers être « amoureuse de lui et lui de moi », a déclaré qu’elle pensait avoir « été manipulée ». « Je n’aimerais pas qu’il recommence sur d’autres jeunes filles », a-t-elle ajouté, se sentant « salie ». Lors de l’enquête menée par la sûreté départementale, les deux amants ont clamé leur amour. Mais désormais, suite à de nombreuses conversations avec sa mère Jennifer, la collégienne semble revenir sur sa première version.

« On sait qu’il y a eu consentement physique, mais peut-on avoir un consentement moral à 14 ans ? », interroge Me Margaux Mazier. « Elle se remémore des scènes de cette relation qui n’est en fait pas toute rose. Elle avait de l’admiration pour son professeur mais peu de repères, alors qu’il a multiplié les courriers et les cadeaux. Elle est inquiète que l’on n’entende pas sa parole ».

 
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