Un mois et demi après la victoire de son parti avec 29,6% des voix aux législatives, le président tchèque Milos Zeman a désigné mercredi 6 décembre Andrej Babis pour prendre la tête du prochain gouvernement. Le milliardaire controversé devrait diriger un gouvernement minoritaire, les autres partis ayant exclu de gouverner avec lui en raison des poursuites judiciaires dont il fait l’objet.
Andrej Babis plus proche d’un Berlusconi que d’un Trump. Des comparaisons des observateurs de la vie politique tchèque qui dessinent le parcours d’un populiste aux poches pleines, deuxième fortune du pays devenu Premier ministre 6 ans après la création de son parti Ano, Action des citoyens mécontents.
Mis en examen pour détournement de fonds européens, ex-collaborateur des services de sécurité du régime communiste, le milliardaire de 63 ans aime s’exposer. Son livre A quoi je rêve quand j’ai le temps de dormir s’est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires.
D’origine slovaque, le nouveau Premier ministre parle un tchèque parfois approximatif, son expression est, elle, souvent abrupte. « L’Europe à deux vitesses, ça me fait rigoler », dit-il au journal Le Monde.
Interrogé par le quotidien sur son refus des quotas européens de migrants, il répond : « Il est difficile d’accepter que quelqu’un nous dise qui doit vivre chez nous. On ne veut pas de ces migrants, nous voulons des migrants de l’Ukraine. » Andrej Babis n’a visiblement pas l’intention à la table du Conseil européen de polir son langage ou d’adapter ses positions
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