Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu jeudi 28 septembre 2017 à New York une session publique sur la crise humanitaire des Rohingyas, la première sur le sujet depuis huit ans. Sept pays, dont la France et le Royaume-Uni, avaient appelé à cette réunion, pendant laquelle le secrétaire général a affirmé que l'afflux de plus de 500 000 musulmans rohingyas au Bangladesh, depuis un mois, avait entraîné la pire catastrophe humanitaire depuis le génocide au Rwanda. Le Bangladesh, qui doit accueillir cet afflux, est à la tête des pays demandant des condamnations fortes de cette répression.
« Cette réunion n'est que le début d'un long processus », réagit Shahidul Haque, secrétaire d'Etat bangladais aux Affaires étrangères, aux déclarations faites lors du Conseil de sécurité de l’ONU de ce jeudi 28 septembre 2017. Pour lui, il faut aller plus vite car c'est une question de vie ou de mort. Il demande des actions rapides.
« Il faut immédiatement que l'armée cesse ses atrocités ; il y a encore quelques milliers de Rohingyas au Myanmar [Birmanie, NDLR] et ils doivent pouvoir rester y vivre en paix. Ensuite, ceux qui sont déplacés doivent être autorisés à rentrer immédiatement sur leurs terres. Je rappelle que c'est un problème entre le Myanmar et sa propre population : nous sommes impliqués seulement car ils ont fui au Bangladesh », martèle Shahidul Haque.
Génocide, un terme « approprié » d’après le Bangladesh
La France occupera la présidence du Conseil de sécurité en octobre 2017 et Dacca en attend beaucoup. « La France doit insister sur le potentiel de cette crise à déstabiliser toute notre région et la sécurité dans notre partie du monde », ajoute le secrétaire d’Etat bangladais aux Affaires étrangères.
Le président français a récemment qualifié les attaques contre les Rohingyas de génocide. Pour ce diplomate bangladais, ce terme était tout à fait « approprié ».
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