La Grande-Bretagne a annoncé la suspension de son programme d’aide à l’armée birmane pour répondre à la poursuite des violences contre les civils rohingyas dans l’Etat de l'Arakan.
Face à la pression internationale et en raison de ses liens historiques avec la Birmanie, colonie britannique jusqu’en 1948, Londres a fait un premier geste. Le ministère de la Défense a décidé de suspendre toute coopération militaire ainsi que son programme de formation pour l’armée birmane jusqu'à ce qu'il y ait « une résolution acceptable de la situation ».
Londres appelle par ailleurs « les forces armées birmanes à prendre immédiatement les initiatives nécessaires pour mettre fin aux violences dans l’Etat de l'Arakan et protéger tous les civils ».
« Plus efficace que d'isoler l'armée birmane »
Le Royaume-Uni dépense chaque année environ 350 000 euros pour financer des formations en matière d’apprentissage de l’anglais, de gouvernance et de droit international, mais sans fournir d’entraînement au combat.
Le sous-secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères s’était justifié devant le Parlement de Westminster début septembre en expliquant que « montrer comment des militaires modernes opèrent au sein d’une démocratie » était « plus efficace que d’isoler l’armée birmane ».
La décision de Theresa May intervient alors que la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est dite prête ce 19 septembre à organiser le retour des 421 000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh, sans pour autant apporter de solution concrète à ce que l'ONU dénonce comme une épuration ethnique.
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