Connu pour ses stratégies offensives voire ses coups de force, l'industriel breton Vincent Bolloré se retrouve désormais en position défensive sur fond de soupçons de corruption en Afrique.
En garde à vue mardi à Nanterre dans le cadre d'une enquête sur l'attribution de concessions portuaires, l'emblématique milliardaire de 66 ans a redressé au début des années 1980 le groupe familial, fondé en 1822 et spécialisé dans le papier bible et le papier à rouler OCB.
En le réorientant vers le film plastique pour en faire Bolloré Technologies, il y a ajouté les transports et la logistique pétrolière et portuaire, principalement en Afrique, avant de prendre d'assaut Havas (publicité-communication), en 2005 puis Vivendi (médias), en 2014.
A chaque fois, la méthode, appelée depuis "méthode Bolloré" était la même: entrée discrète au capital du groupe visé avant d'en devenir peu à peu le premier actionnaire puis d'en prendre le contrôle en réclamant des sièges au conseil d'administration.
Une prise en main qui s'accompagnait en général de l'installation d'hommes de confiance aux commandes, à l'image d'Havas, dirigé depuis 2013 par son fils cadet, Yannick Bolloré.
Pourtant, le début d'année 2018 n'a pas été conforme aux habitudes pour Vincent Bolloré, avec une mise en lumière des activités africaines du groupe, sur lesquelles l'homme d'affaires tente d'être en général très discret.
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