Un Suédois a été condamné lundi à huit ans de prison pour des menaces de mort contre des ministres du pays scandinave et l'envoi d'une lettre piégée à une entreprise britannique. Au cours de l'été 2017, l'homme né en 1975 avait envoyé, à leur domicile, une enveloppe contenant une poudre blanche accompagnée de menaces à 21 membres du gouvernement suédois, dont le Premier ministre Stefan Löfven, des élus locaux et des personnalités du monde de la culture.
Si la poudre s'est révélée inoffensive, le procédé visait à «répandre la peur» et «mettre la société sous tension», constituant ainsi une circonstance aggravante, a estimé la Cour d'appel de Stockholm dans son arrêt. Le même été 2017, il avait expédié une lettre piégée à une société de vente de bitcoins à Londres. La lettre n'avait pas explosé à l'ouverture mais elle est était "destinée à tuer ou provoquer de graves blessures corporelles" et la Cour d'appel a confirmé sa condamnation pour tentative de meurtre.
Victimes d'injures sur les réseaux sociaux
Arrêté en Thaïlande en avril 2018, l'homme confondu par son ADN a toujours clamé son innocence et ne s'est donc jamais expliqué sur ses motivations. Les élus suédois se disent la cible de menaces et d'injures croissantes sur les réseaux sociaux.
Le 10 septembre 2003, la ministre des Affaires étrangères Anna Lindh, qui se déplaçait ce jour-là sans escorte, a été mortellement poignardée dans un grand magasin de Stockholm par un Suédois d'origine serbe de 24 ans ayant des antécédents psychiatriques.
Et en février 1986, le Premier ministre social-démocrate Olof Palme avait été froidement abattu à Stockholm, à l'âge de 59 ans, alors qu'il rentrait à pied du cinéma avec sa femme, ayant décidé de se passer de ses gardes du corps.
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