
Dans La Tribune de Genève, quatre anciennes élèves de l'islamologue racontent avoir eu des relations sexuelles avec ce dernier alors qu'elles étaient mineures dans les années 1980-1990. Elles décrivent un homme "tordu", "intimidant" au comportement "pervers".
Nouvelles accusations contre Tariq Ramadan. Déjà visé par deux plaintes pour viol en France, l'islamologue est aujourd'hui accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec quatre de ses élèves mineures lorsqu’il était professeur dans sa ville natale de Genève dans les années 1980-1990.
La Tribune de Genève a recueilli les témoignages de ses femmes. L'une d'entre elles, âgée de 14 ans à l’époque, dit avoir refusé de coucher avec Tariq Ramadan:
"Il a mis sa main sur ma cuisse en me disant en me disant qu’il savait que je pensais à lui le soir avant de m’endormir (…) C'était de la manipulation. Il disait qu'il pensait à mois mais qu’il était marié. J'étais mal, mais je ne pouvais rien dire. C'était mon prof", raconte-t-elle en décrivant un "homme possessif et jaloux, (…) tordu, intimidant, qui usait de stratagèmes relationnels et pervers et abusait de la confiance des élèves".
"C'était consenti mais très violent"
Une autre ancienne élève de 18 ans, aujourd’hui mère de famille, affirme pour sa part avoir été "abusée et violentée". "Cela s'est passé trois fois, notamment dans sa voiture. C'était consenti mais très violent. J'ai eu des bleus sur tout le corps. Il m'a toujours fait croire que je l'avais cherché", se rappelle-t-elle.
Une troisième élève se remémore également: "J'avais 17 ans quand on a commencé à s'embrasser et 18 ans quand on a eu des rapports sexuels. J'étais fascinée, sous son contrôle. Il me prenait, me jetait, instaurait une relation de dépendance". La quatrième femme raconte pour sa part que l'islamologue "a créé les bases d’une relation malsaine".
Un comportement "pervers"
Le Point a contacté d'autres anciennes maîtresses qui ont confié à l'hebdomadaire avoir écrit à la famille de Tariq Ramadan pour dénoncer son comportement "pervers".
"J’ai parlé avec Hani Ramadan, son frère ainé, directeur du Centre islamique de Genève, il m'a répondu que tout ce que j'entreprendrai contre Tariq se retournera contre moi", raconte l'une d’entre elles.
Si les faits présumés sont aujourd’hui prescrits, ils sont suffisamment graves pour renforcer les doutes de la justice française qui a ouvert une enquête pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort" après les plaintes qui ont été déposées contre Tariq Ramadan fin octobre.
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