Les funérailles d’Alexandre Zakharchenko, chef de la République autoproclamée de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine en guerre depuis 2014, se sont déroulées dimanche. Selon les médias russes, plus de 100 000 personnes y ont assisté. Un chiffre impossible à vérifier. Mais depuis l’assassinat d’Alexandre Zakharchenko, le territoire séparatiste joue l’unité, malgré de nombreuses incertitudes.
A Donetsk, on veut montrer que l’embryon d’Etat résiste aux chocs. L’adjoint du chef assassiné, un certain Vadim Trapeznikov a pris ses fonctions sans contestation apparente et a organisé trois jours de deuil national. Il n’empêche que les autorités ont fermé tous les points d’accès à leur territoire et vivent en état de siège.
Le commanditaire de l’attentat n’est pas encore connu. Mais le porte-parole de Vladimir Poutine à Moscou, Dmitri Peskov, n’exclut pas que les meurtres se poursuivent.
La République de Donetsk et sa voisine Louhansk sont régulièrement le terrain d’assassinats ciblés et d’affrontements entre groupes armés. Ceci pourrait s’intensifier en amont d’une prochaine élection présidentielle à Donetsk.
Ces incertitudes compliquent des négociations de paix déjà fragiles. Le Kremlin a d’ores et déjà annoncé suspendre les prochaines sessions de pourparlers.
Conséquence concrète de ce regain de tensions : les échauffourées se multiplient sur la ligne de front. On redoute une nouvelle explosion de violence une fois passé le lundi 3 septembre, jour de la rentrée scolaire.
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