Un homme de 63 ans a été remis en liberté le mois dernier dans le Michigan après 37 ans passés en prison. Le témoin principal dans cette affaire a reconnu avoir tout inventé.
Walter Forbes a passé la moitié de sa vie en prison, pour une un crime qu’il n’avait pas commis. Cet homme de 63 ans a été libéré le 20 novembre dernier après 37 ans passés derrière les barreaux. Il avait été arrêté en 1982 et condamné à la prison à vie pour incendie criminel et meurtre. Le «Detroit Free Press» rapporte que l’affaire a débuté cette année-là après une bagarre dans un bar, à laquelle Walter Forbes avait pris part. L’un des hommes impliqués dans cette bagarre, Dennis Hall, s’était vengé le lendemain enlui tirant dessus. Plus tard, le 12 juillet, Dennis Hall avait lui-même été retrouvé mort, à la suite de l’incendie de son appartement, qui semblait criminel.
L’histoire aurait pu en rester là si une femme n’avait pas témoigné contre Walter Forbes, expliquant avoir vu trois hommes, dont lui, en train de mettre le feu au domicile de la victime. C’est elle, Annice Kennebrew, qui fut à l’époque la témoin principale dans cette enquête puis au cours du procès. Mais en 2017, alors que Walter Forbes était en prison depuis déjà 34 ans, elle a reconnu avoir menti lors de son témoignage. Puis, en février 2020, elle a officiellement déclaré avoir «faussement impliqué M. Forbes parce qu'elle avait été intimidée par deux hommes de la région qui la connaissaient et qui avaient menacé de lui faire du mal ainsi qu'à sa famille si elle ne témoignait pas contre Walter Forbes». Le délai de prescription pour parjure est de six ans, elle ne fait donc face à aucune charge dans cette affaire, explique «People».
L’enquête a par ailleurs révélé que le propriétaire de l’immeuble incendié a été par la suite condamné dans une autre affaire d’incendie criminel, pour toucher l’argent de l’assurance. Il n’est pas officiellement accusé d’être impliqué dans la mort de Dennis Hall mais le doute est désormais suffisant selon les avocats pour laisser sortir Walter Forbes de prison.
Libéré, cet Afro-Américain, a dit pardonner à ceux qui ont mené à sa condamnation, tout en affirmant avoir eu à l’époque tout le système contre lui. Il a expliqué au «Detroit Free Press» qu’il comptait désormais rattraper le temps perdu avec sa famille, dont sa mère de 94 ans.
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