Un Nord-Coréen a été accusé par la justice américaine, jeudi 6 septembre, d'avoir participé à des attaques informatiques parmi les plus importantes de ces dernières années. Il est notamment soupçonné d’être à l'origine d'un virus qui avait perturbé le fonctionnement des hôpitaux britanniques en 2017, et mis en cause dans le piratage du studio de cinéma Sony Pictures en 2014.
L’un des hommes qui se cache derrière le redoutable groupe de pirates Lazarus a désormais un visage : celui, poupin, de Park Jin Hyok, un Nord-Coréen âgé de 34 ans. La justice américaine a mené une enquête minutieuse sur plusieurs années avant de l’identifier. Le document d’inculpation établit sur 179 pages le lien entre la Corée du Nord et trois des plus grandes attaques informatiques de la décennie.
Celle qui avait fortement atteint en 2014 le studio de cinéma de Sony avant la sortie d’un film loufoque sur la tentative d’assassinat de Kim Jong-un - la filiale de l'entreprise japonaise avait cédé et annulé la sortie de l'œuvre -, le piratage en 2016 de la banque centrale du Bangladesh qui avait abouti au vol de 81 millions de dollars et la propagation du virus Wannacry, qui avait bloqué des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le monde, dont ceux des hôpitaux britanniques.
« Nous ne laisserons pas la Corée du Nord compromettre la cybersécurité mondiale », a déclaré le secrétaire au Trésor à l’annonce de l’inculpation du programmateur nord-coréen. Mais Park Jin Hyok partagerait son temps entre la Chine et la Corée du Nord. Il y a donc très peu de chances qu’il soit interpellé.
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