
Il y a sept jours, le dissident chinois Liu Xiaobo succombait à un cancer du foie dans un hôpital du nord-est de la Chine. Une semaine après sa disparition, ses partisans se mobilisent pour lui rendre hommage un peu partout dans le monde. Leur objectif : garder la mémoire du prix Nobel de la paix vivante, alors que les autorités chinoises font tout pour l’effacer.
« Placez une chaise vide de préférence au bord de la mer ou d’une rivière et postez cette photo sur les réseaux sociaux », telles sont les consignes données par le groupe d’action « Liberté pour Liu Xiaobo » aux partisans du dissident défunt.
Une chaise vide, comme le symbole de son absence lors de la remise du prix Nobel de la paix en 2010 et la mer, sa dernière demeure. Les proches du dissident ne décolèrent pas depuis que les autorités chinoises ont imposé à sa famille qu'il soit incinéré, et ses cendres dispersées en mer. Pas de sépulture donc, pas de lieu de recueillement, d’où cette action symbolique menée au septième jour de son décès, un jour important selon la tradition chinoise.
Pékin a par inadvertance transformé les deux tiers de la surface de la terre en une vaste zone de protestation et de mémoire, soulignent des militants interrogés par le Guardian, à l’instar de Hu Jia, un ami du défunt. C’est donc tout naturellement au bord de la mer qu’une cérémonie du souvenir est organisée ce 19 juillet à Hong Kong.
Des événements à la mémoire de Liu Xiaobo auront lieu également à Londres, Boston, Vancouver ou Melbourne. Hasard ou non, à l’approche de ces commémorations, le quotidien libéral Hongkongais Apple Daily souligne que la messagerie WhatsApp a été bloquée, hier pendant 24 heures, en Chine.
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