La cliente aurait appelé le jeune homme près de 14 000 fois en moins d'un an.
Le coup de foudre a tourné à l'obsession malsaine. Ce vendredi 7 mai, le tribunal correctionnel de Mâcon (Saône-et-Loire) a prononcé son verdict dans une affaire de mœurs peu commune et condamné à six mois de prison ferme une femme âgée de 41 ans, jugée coupable d'avoir harcelée pendant plusieurs années le même jeune homme.
Comme le rapporte 24matins.fr, les deux protagonistes s'étaient rencontrés en 2016, dans le bar où travaillait la victime, serveur de profession. Celui-ci avait apparemment porté secours à la prévenue, "qui était visiblement victime d’attouchements".
Une attirance non réciproque
Suite à ce sauvetage, cependant, la jeune femme a commencé à développer une attirance, non réciproque, pour le serveur et s'est mise en tête de se mettre en couple avec lui. Au point de ne lui laisser aucun répit : 24matins.fr révèle ainsi que les gendarmes qui ont enquêté sur cette affaire ont comptabilisé pas moins de 5400 appels passés sur six mois en 2019, puis 8500 autres sur une période de deux mois en 2020.
Le média internet précise d'ailleurs que le harcèlement ne s'est pas arrêté à ces coups de téléphone : la cliente a également envoyé des dizaines de messages au serveur et a plusieurs fois tenté d'entrer en contact physiquement avec lui, par exemple en se rendant sur son lieu de travail. Excédé par cette intrusion permanente dans sa vie privée, le serveur a donc fini par déposer plainte.
Elle pensait être "la femme de sa vie"
Cette procédure n'a cependant rien changé aux velléités de la quadragénaire, qui a continué à importuner le jeune homme malgré la plainte dont elle faisait l'objet. L'affaire a donc été portée devant le tribunal correctionnel. Au cours de son audition par les gendarmes, la prévenue, évoquant un "coup de foudre", a affirmé qu’elle pensait être “la femme de sa vie” et qu’il n’y avait “rien de méchant”.
Le son de cloche est nettement différent du côté du plaignant, qui a exprimé sa lassitude en rappelant que ce harcèlement durait depuis "cinq ans" et leur rencontre dans l'établissement où il travaillait. Alors que l'expertise psychiatrique a conclu à une "érotomanie prononcée" concernant la suspecte, le tribunal a finalement condamné cette dernière, absente lors de l'annonce du verdict, à six mois de prison ferme.
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