L’Assemblée nationale vénézuélienne, acquise à l’opposition, a déclaré mardi 15 janvier à l’unanimité l’usurpation du pouvoir par Nicolas Maduro. Depuis le 10 janvier, et l’investiture du président vénézuélien pour un second mandat, elle le juge illégitime. Tout comme une partie de la communauté internationale, pour qui sa réélection n’a pas été transparente.
Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Pour déclarer l’usurpation du pouvoir par Nicolas Maduro, les députés se sont appuyés sur trois articles de la Constitution. En partant du principe que le président vénézuélien n’a pas été démocratiquement élu, ces articles permettraient au seul pouvoir légitime, donc l’Assemblée nationale, de mettre en place un gouvernement de transition et de convoquer de nouvelles élections.
Sauf que l’article 233, grâce auquel serait actée la rupture de l’ordre constitutionnel par le président, est sujet à diverses interprétations. Quoi qu’il en soit, l’exécutif, pour qui l’élection présidentielle était bien démocratique, ne reconnaît plus les votes de l’Assemblée depuis 2016.
Pour que ces votes soient plus que symboliques, le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, a convoqué une grande mobilisation le 23 janvier, partout dans le pays.
Diosdado Cabello, le président de l’Assemblée nationale constituante acquise au pouvoir, a appelé à une mobilisation chaviste le même jour. Il estime que cette déclaration d’usurpation équivaut à une tentative de coup d’Etat.
Les députés ont aussi voté une loi d’amnistie pour les fonctionnaires qui contribueraient à la défense de la Constitution. C’est-à-dire pour ceux qui refuseraient reconnaître la légitimité de Nicolas Maduro.
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