Au Venezuela, pour contrer la montée en puissance de l'autoproclamé « président par intérim » Juan Guaido, le régime contre-attaque. Le procureur général, Tarek William Saab, un proche de Nicolas Maduro, a ouvert mardi une enquête à l'encontre du leader de l'opposition. Il demande au Tribunal suprême de justice (TSJ), une institution aux mains des chavistes, d'interdire à Juan Guaido de quitter le pays et de geler ses comptes bancaires.
Ce qui devait arriver arriva. Juan Guaido, est personnellement et officiellement accusé d'être l'instigateur de l'instabilité qui règne dans le pays depuis la manifestation de mercredi dernier 23 janvier. Accusé aussi d'avoir sollicité des puissances étrangères.
Le procureur général Tarek William Saab requiert donc des mesures préventives à son encontre. « Un : l’interdiction de sortie de pays. Deux : l’interdiction de céder des biens. Trois : le blocage des comptes bancaires. »
Réponse de Juan Guaido, serein, quelques minutes plus tard sur les marches de l'Assemblée nationale, assemblée non reconnue par le pouvoir, où l'opposition détient la majorité : « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil malheureusement. C'est un régime qui ne donne pas de réponses aux Vénézuéliens. La seule réponse comme d'habitude est la répression et la persécution. Nous voyons avec beaucoup de douleur que presque 40 personnes ont été assassinées en moins d'une semaine par une dictature qui ne comprend pas que son moment est terminé. Nous nous sentons bien sûr menacés et persécutés, mais nous continuons à répondre présents. »
Désormais visé par une enquête du Tribunal suprême de justice, une institution très liée au régime de Nicolas Maduro, Juan Guaido a immédiatement repris son travail. Il a ouvert les discussions au Parlement sur le projet de loi qui porte sur « la transition démocratique et le rétablissement de la Constitution ».
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