Lundi 8 octobre, un conseiller municipal vénézuélien se serait suicidé au siège des services de renseignements selon un communiqué du procureur général. Détenu dans le cadre de l'attaque présumée aux drones explosifs contre le président Nicolas Maduro, Fernando Alban se serait jeté du 10e étage de ce bâtiment situé à Caracas. Et comme ce n’est pas la première fois que cela arrive, de nombreuses voix s’élèvent et dénoncent la responsabilité des autorités. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme réclame une « enquête transparente ».
Détenu au siège du Sebin, les renseignements vénézuéliens, un conseiller municipal d'un arrondissement de Caracas aurait demandé à aller aux toilettes. Une fois arrivé, il en aurait alors profité, selon les autorités, pour se jeter par la fenêtre située au 10e étage. Vendredi dernier, Fernando Alban avait été inculpé et devait être présenté prochainement devant un tribunal. Selon le ministère public vénézuélien, il était directement impliqué dans la tentative d’attaque aux drones perpétrée contre le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Version officielle
Voilà pour ce qui est de la version officielle du bureau du procureur général, qui parle d’un suicide présumé. Une version contestée par de nombreuses personnes. Peu de temps après les faits, des opposants sont venus manifester devant le siège du Sebin en criant : « Ce n’est pas un suicide, mais un homicide ». Pour Nicolas Almagro, secrétaire générale de l’Organisation des Etats d’Amérique, les autorités vénézuéliennes sont responsables de cette mort.
Enquête « transparente »
Même constat pour l’ONG vénézuélienne Provea, qui travaille sur les droits de l’homme, pour qui cette mort ressemble à s’y méprendre à d’autres déjà enregistrés au même endroit. Primero Justicia, le parti auquel appartenait Fernando Alban, dénonce quant à lui un assassinat et appelle, sans véritablement y croire, à une enquête indépendante. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a tenu à rappeler, ce mardi 9 octobre, que « Fernando Alban était détenu par l'Etat. L'Etat avait l'obligation d'assurer sa sécurité, son intégrité personnelle », et qu'une enquête « transparente » était nécessaire « pour clarifier les circonstances de sa mort », alors qu'il existe des « informations contradictoires sur ce qu'il s'est passé ».
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