Le choléra a fait en deux semaines 115 morts au Yémen où 8 500 cas suspects ont été recensés alors que ce pays est déchiré par la guerre, a annoncé dimanche un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Nous sommes maintenant confrontés à une grave crise de choléra », a déclaré Dominik Stillhart, directeur des opérations du CICR lors d’une conférence de presse dans la capitale Sanaa.
Citant un bilan du ministère yéménite de la Santé, il a ajouté que 115 personnes étaient mortes du choléra entre le 27 avril et le 13 mai.
8 500 cas suspects
Durant la même période, plus de 8 500 cas suspects ont été recensés dans 14 provinces du Yémen, a-t-il encore dit.
Jeudi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU avait confirmé 58 cas de choléra et fait état de 2 301 cas suspects dans dix provinces.
Les hôpitaux débordés
Dominik Stillhart a indiqué que les centres hospitaliers, toujours opérationnels au Yémen malgré la guerre, étaient débordés par un afflux massif de malades présentant des symptômes du choléra.
« Il y a jusqu’à quatre patients atteints de choléra dans un seul lit », a-t-il déploré. Et d’ajouter : « Certains patients restent dans le jardin ou même dans des voitures avec leurs équipements de perfusion intraveineuse pendant de la fenêtre » du véhicule.
En 2016, le Yémen avait déjà été touché par le choléra, la situation sanitaire s’étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la Péninsule arabique.
Urgence humanitaire
L’OMS classe désormais le Yémen comme l’une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du Sud, le Nigeria et l’Irak.
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